dimanche 4 mars 2018

Les dédicaces.



A chaque fois que j'y vais, je suis fatiguée avec les cernes de mes 7 derniers jours travaillés et puis j'en ressors heureuse avec un sourire qui va jusque là (je te montre mes oreilles, c'est dire !). À chaque fois, je me dis qu'il n'y aura personne et que je vais passer mon temps à lire les livres de la librairie mais je finis par frotter mon poignet et étirer mes doigts après deux heures de signatures sans pause et des dédicaces à l'écriture illisible...

A chaque fois, vous me surprenez par votre nombre, par la file de gens qui attendent patiemment d'arriver jusqu'à ma table. Vous me touchez avec vos mots doux, avec vos yeux qui brillent. Et puis il y a eu cette nana hier qui est arrivée avec son livre écorné, un peu froissé et visiblement lu plusieurs fois :
- Trois fois. Je l'ai lu trois fois. Sans toi, tes écrits et ce livre j'aurai tout plaqué, fermé mon cabinet et raccroché la blouse.

Je me suis sentie con. Elle, se sentait heureuse et c'est tout ce qui importait.

Quand j'ai finalisé mon livre et que je l'ai envoyé à mon éditrice de chez Flammarion, j'étais en plein doute histoire de changer. Je me questionnais sur son utilité et sur ce qu'il apporterait à ceux qui le liraient. Elle m'a simplement répondu que les mots avaient le pouvoir de changer les choses et que elle, elle y croyait.

Je n'ai pas la prétention d'avoir le pouvoir de quoi que ce soit mais quand hier j'ai écouté cette nana me parler avec des larmes de joie dans la gorge et des paillettes dans les yeux toute fière qu'elle était de ne pas s'être perdue, ca m'a rendu heureuse. Heureuse et émue de voir que le plaisir d'écrire c'est aussi de vous rencontrer. C'est tout con.

Merci à vous tous pour vos retours si chouettes concernant le livre. C'est bonheur, c'est paillettes, bordel de joie !

La douce Elo'

- Elle était d’une douceur, tu sais… Je n’en doutais pas et je ne savais pas quoi lui répondre… Quels mots pouvais-je bien trouver...